Couillard n'a pas «d’intelligence émotionnelle», estime Legault
Philippe Couillard est insensible, n’a pas «d’intelligence émotionnelle» et procède à de «mauvaises coupes» sans évaluer ses effets sur la société civile, estime François Legault.
«De mauvais choix sont faits. On est gouverné par des gens qui n’ont pas d’intelligence émotive, qui n’ont pas le sens de l’impact réel de leurs décisions sur le terrain. On est gouverné par des dirigeants très théoriques qui sont très conceptuels. J’inclus là-dedans Philippe Couillard, Martin Coiteux et Carlos Leitao», lance le chef caquiste lors d’une entrevue de fin d’année avec le Bureau parlementaire.
«Ce sont des gens qui n’ont pas géré de grandes organisations, qui font de mauvais choix», martèle M. Legault. Il cite en preuve les décisions d’augmenter le fardeau fiscal des Québécois et de geler les salaires des 570 000 employés du secteur public.
«Dans n’importe quelle organisation, on aime mieux dire: je réduis le nombre d’employés plutôt que de mal payer tout le monde, de démotiver et de rendre malheureux tout le monde», estime M. Legault. Il propose plutôt de couper 10 % des 220 000 employés du secteur public «qui sont dans les services administratifs.» Il croit que l’abolition de ces 22 000 postes permettrait de donner une augmentation salariale aux autres en employés.
«Le gel du gouvernement, c’est un mauvais choix qui va nous empêcher de recruter les meilleurs. C’est vrai en enseignement, en gestion des contrats informatiques et dans les transports. Qui va mettre fin au bordel informatique avec un gel salarial?», a-t-il lancé.
François Legault n’en démord pas, «le gouvernement Couillard a choisi de pénaliser tout le monde au lieu de faire le ménage dans la bureaucratie.» Il croit toutefois que Philippe Couillard peut reculer. Il cite en exemple Jacques Daoust, qui a brièvement défendu des coupes sauvages pour le soutien aux magazines scientifiques et aux Expo-sciences avant de reculer.
Par ailleurs, François Legault va prendre le bâton du pèlerin pour parler d’emploi et de création de richesse en 2015. Il dénonce l’absence de stratégie de Philippe Couillard dans ce domaine. «Il a augmenté les taxes et tarifs plus que l’inflation, alors qu’on voit que pour la première fois en 17 ans, le pouvoir d’achat des Québécois fléchit», a-t-il déploré.